Comme nous l’évoquions dans notre article soft skills et recrutement, les responsables ressources humaines et les recruteurs s’y attachent de plus en plus. Mais que cherchent-ils ? Une étude du World Economic Forum proposait ainsi en 2019 les 15 Soft skills à retenir. Aujourd’hui, à partir de l’expérience d’Altaïde sur l’évaluation systématique, avec Talentoday, des candidats rencontrés, nous avons revisité cette liste.
Une autre étude Monster / Les Echos met en lumière que les Soft skills les plus appréciées des recruteurs sont les suivantes :
La combinaison de ces soft skills nécessaires va bien sur dépendre du contexte du poste et de l’entreprise concernée. Il n’y a donc pas de règles absolues. Ainsi, à partir de notre expérience de nombreux candidats évalués chez Altaïde, nous avons identifié les 15 soft skills nécessaires par type de poste.
Jérôme Hoarau, co-auteur du livre Réflexe Soft skills (Dunod 2014) rappelle que les soft skills sont transversales.
Chacune ayant un impact sur l’autre, il est ainsi impossible d’établir un classement au sens strict du terme.
La liste des 15 Soft skills proposée ci-dessous est réalisée à partir du classement du World Economic Forum des Soft skills à posséder, et de l’expérience d’Altaïde sur le sujet.
Dans un contexte de transformation digitale des entreprises et/ou d’adaptation rapide accélérée par la crise du COVID, les recruteurs cherchent des candidats orientés solutions, capable d’initiatives pour améliorer une situation ou résoudre des problématiques mouvantes.
Deux aspects dans ce critère : la confiance que l’on a en ses propres moyens, mais aussi la capacité à accorder sa confiance à son équipe (pour un manager), ou à ses pairs.
Une organisation de plus en plus portée sur le télétravail se base sur la confiance.
L’époque où on faisait abstraction des émotions est révolue, aujourd’hui identifier ses émotions et celles des autres est essentiel pour mieux les gérer, ne pas les subir, et anticiper. L’intelligence émotionnelle, c’est aussi faire confiance à son ressenti, son intuition face à une décision importante (écouter sa voix intérieure).
C’est un peu à la base de tout pour mieux être à l’écoute et comprendre la réalité d’une personne, d’une situation, et/ou d’un contexte.
ou la capacité à convaincre, à faire passer ses messages de manière claire et concise.
La multiplication des sollicitations (téléphone, réseaux sociaux, emails…) font que la gestion du temps est un problème majeur de notre époque. Savoir s’organiser, définir ses priorités, s’imposer des plages de travail concentrées sur tel sujet sont essentiels aujourd’hui.
Le stress chronique est un mal de notre époque. Il est néfaste à notre concentration et notre prise de décision. Apprendre à le gérer est important. Cela passera aussi par une organisation différente. Les salariés en télétravail se disent souvent moins stressés, ne serait-ce que parce qu’ils n’ont plus celui du transport.
Dans un monde qui se transforme, face à des enjeux nouveaux, la créativité est « la » qualité essentielle à développer. Elle permet de favoriser les nouvelles idées et de penser hors du cadre pour innover.
Être entrepreneur dans son travail, c’est être proactif, positif pour proposer des idées et des solutions, et pas juste remonter des problèmes.
Cela implique bien sûr en amont, un management basé sur la confiance qui porte une vision d’entreprise, et apporte du sens pour favoriser les initiatives au service du projet.
ou le courage de porter ses idées, d’essayer des approches nouvelles. La culture « test and learn » est basée là-dessus : accepter de prendre le risque de l’échec d’une initiative que l’on met en œuvre.
Savoir s’auto-motiver, mais aussi être moteur d’une équipe en donnant du sens à ce que l’on fait, en regardant plus loin que le quotidien immédiat.
Porter la vision d’un projet, d’une entreprise c’est la capacité à voir la route pour arriver à l’objectif final comme un marin va tirer des bords qui parfois l’éloigne du port à atteindre sans perdre de vue son but. Visualiser c’est savoir prendre du recul et zoomer sur un détail à la fois.
Être en pleine conscience de ce que l’on fait, être présent dans une réunion (et ne pas penser à autre chose comme on faisait à l’école en cours de maths).
En clair savoir faire abstraction de tout un tas de distractions.
« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin. » Ce proverbe africain illustre bien ce sens du collectif souvent perdu alors que c’est tellement plus valorisant, énergisant de réussir ensemble quelque chose.
Fondamentale dans le monde d’aujourd’hui, et dans la vie tout court, c’est la curiosité qui nous pousse à essayer des approches nouvelles, à continuer à découvrir l’autre, à apprendre. Je le dis souvent à mes étudiants : « Vous êtes ici pour apprendre à apprendre. Si vous n’apprenez plus, vous régressez. ».