La lecture du livre « Osez la semaine de 4 jours ! » par Laurent de la Clergerie, Président Fondateur du Groupe LDLC est l’occasion de parler de ce concept révolutionnaire. A l’instar de Welcome to the Jungle, ou Artefact, Il suscite de plus en plus d’intérêt. En particulier parmi les entreprises souhaitant optimiser le bien-être de leurs employés tout en maintenant, voire en augmentant, la productivité.
Tout RH se doit de bousculer les pratiques en vigueur. En effet, se remettre en cause et utiliser l’innovation managériale amène à bouger les lignes de la performance. Dans le cas de la semaine de 4 jours, l’exemple du Groupe LDLC, leader du e-commerce spécialisé dans le matériel informatique, est marquant.
En 2021, LDLC a pris la décision audacieuse de passer à une semaine de travail de 32 heures réparties sur quatre jours, sans réduction de salaire pour les employés. Cette initiative, lancée par son PDG, Laurent de la Clergerie, visait à améliorer la qualité de vie des employés. Sa conviction est que des salariés heureux sont plus engagés et productifs. Un sacré pari pour lequel il a fallu convaincre.
La mise en œuvre de la semaine de 4 jours chez LDLC a en partie été improvisée. Sans référentiel il faut oser se lancer. Seule la détermination du dirigeant pout la mener. Très vite après la mise ne place, les premiers résultats chiffrés post-transition ont été positifs :
L’accueil de la réforme par les employés a été majoritairement positif. La réduction du temps de travail sans perte de revenu a permis une meilleure conciliation entre vie professionnelle et personnelle. Des enquêtes internes ont montré une amélioration notable du moral des salariés et de leur engagement envers l’entreprise.
Laurent de la Clergerie : « Les gens ne travaillent pas “moins” quand ils sont en semaine de quatre jours, ils travaillent différemment. On constate de nombreux effets de bord : un regain d’engagement, une baisse des arrêts maladie, un turnover en baisse etc. Tout ça crée un vrai cercle vertueux ! «
Ce modèle disruptif interpelle tout le secteur et pose la question de sa transposabilité à d’autres entreprises. Certains analystes s’interrogent sur la possibilité d’appliquer un tel modèle dans des secteurs plus traditionnels ou à des postes ne permettant pas une telle flexibilité. Facile à transposer dans des entreprises où tout le monde travaillent derrière un ordinateur, plus complexe dans des contextes comme le Retail, l’Industrie manufacturière…
Pour un cabinet de recrutement tel qu’Altaïde, l’expérience de LDLC offre des insights précieux. Cela démontre qu’une entreprise prête à innover dans la gestion de ses ressources humaines peut se démarquer sur le marché et attirer des talents en quête de meilleures conditions de travail. En effet, la semaine de quatre jours devient un argument de poids pour attirer des candidats recherchant un meilleur équilibre de vie.
Il reste à voir si le modèle de LDLC fera des émules. Le débat sur la semaine de quatre jours gagne en intensité. D’ailleurs, les législateurs sont amenés à considérer des ajustements au cadre légal du travail pour faciliter ce type d’organisation.
L’expérience de LDLC sert d’exemple éloquent de l’impact positif que peut avoir la semaine de 4 jours sur les employés et l’entreprise. Si l’approche n’est pas universellement applicable, elle ouvre un dialogue nécessaire sur l’évolution du travail dans une société en quête de sens et d’équilibre. Pour les recruteurs, elle représente un atout à intégrer dans leur proposition de valeur pour séduire les candidats. Enfin, comme toute transformation majeure, les dirigeants de l’entreprise en sont le moteur.