6 janvier 2017
Génération Y : paresseuse ou synonyme de changement ?

 

Génération Y : paresseuse ou synonyme de changement ? De nombreux clichés collent à la peau des jeunes de moins de 30 ans : paresseux, égoïstes, incompétents… Deux visions se démarquent : ceux qui pensent que les jeunes sont trop différents pour pouvoir bien s’insérer dans la société actuelle et ceux qui pensent qu’ils constituent un changement bénéfique.

 

Les jeunes sont incompatibles mais il y a des raisons

 

Une génération trop chouchoutée

Simon Sinek, un conférencier britannique, est d’accord pour dire que la génération Y n’est pas faite pour notre société actuelle : trop paresseuse, trop sure d’elle, trop prétentieuse… Certains facteurs l’expliqueraient. Ils restent demandeurs de responsabilités et veulent avoir un impact dans une entreprise mais privilégient aussi les avantages : nourriture gratuite, esprit startup…

 

  • Une génération de pourris gâtés ?

Selon Simon Sinek, les parents de la génération Y, convaincus que leurs enfants étaient spéciaux, ont eu tendance à les mettre continuellement sur un pied des stalles. « Tu es spécial », « si tu travailles bien à l’école, tu auras le job que tu veux », « vous pourrez avoir ce que vous voulez dans la vie »… Les jeunes ne sont donc pas préparés aux réalités du marché du travail qui peuvent très rapidement leur faire perdre confiance en eux et les confronter à des refus incompréhensibles pour eux. Trop chouchoutés, trop accompagnés par leurs parents, ils se prennent donc une claque dès leur arrivé sur le marché du travail.

 

  • La technologie

Plusieurs éléments peuvent déterminer si quelqu’un est accro a son portable selon Simon : poser son portable sur la table au restaurant, le checker dès le réveil avant même un bonjour à son conjoint… La génération Y est la plus touchée par cette addiction au smartphone, ils se sentent bien quand ils sont souvent sollicités sur les réseaux et ces derniers peuvent leur apporter un sentiment d’inconfort et de malaise tout comme des addictions à la cigarette ou l’alcool. La forte utilisation des réseaux sociaux encourage les personnes à créer de faibles liens relationnels et des relations superficielles. Tout parait beau sur les réseaux sociaux, tout le monde parait fort mais selon Simon, ce ne serait qu’une façade menteuse. La facilité et la rapidité du monde digital leur fait donc oublier que le monde réel en entreprise est plus lent, et qu’il faut persévérer pour trouver son épanouissement et sa place.

 

  • Les entreprises

Tinder, Netflix, Facebook… Tous ces services permettent à la jeune génération d’accéder à ce qu’ils veulent très rapidement et très facilement. L’instantanéité est donc très importante pour les jeunes, ils veulent que les chose aillent vite ! Les entreprises aussi sont impliquées, les jeunes se sentent incompris, mal accompagnés, seuls… Et le rôle des managers dans tout ça ? C’est aux managers d’accompagner cette jeune génération dans l’apprentissage de la patience, du travail d’équipe, de la bonne utilisation des portables lors de réunions… Le but étant de créer un climat bénéfique pour l’entreprise et épanouissant pour les salariés Y.

 

La vision d’Emmanuelle Duez : stop aux préjugés !

 

Tout le monde n’est pas d’accord avec la vision de Simon, Emmanuelle Duez dit simplement stop aux jugements, aux généralisations d’une génération entière.

 

Une révolution numérique

Selon elle le véritable sujet est à propos « d’une génération massive et globalisée qui arrive dans un monde à réinventer avec un super pouvoir dans ses mains : le numérique ». Elle voit donc l’utilisation du numérique et des jeunes comme un pouvoir puissant capable de faire tomber des gouvernements. Et si c’était ça le sujet Y ? De nouveaux outils, de nouvelles perspective et la peur de notre société actuelle d’évoluer vers une situation différente menée par une génération incomprise.

 

Un besoin de changement

Les modèles de leadership ne conviennent pas à la génération Y et cette dernière réagit en se désengageant. Il n’est pas rare pour un jeune employé de partir au bout de 6 mois de CDI. La génération Y a un regard très différent sur l’entreprise et veut la transformer de l’intérieur. Selon Emmanuelle, cette nouvelle génération est surement porteuse d’une nouveau modèle de société. Elle sait que personne ne l’adore, elle rêve d’un autre système mais le but final reste l’épanouissement personnel comme les précédentes générations même si elle doit passer par la précarité.

 

Des différences générationnelles

Chaque génération se construit en opposition avec la précédente : une compétition s’installe, les plus anciennes générations veulent voir les nouvelles échouer dans un monde qui n’est pas le leur. L’entreprise est loin d’être un rêve pour les générations Y et Z qui ne veulent pas vivre pour les week-end et les vacances comme leurs parents. C’est pourquoi ils veulent changer le système et devenir entrepreneurs. Le schéma s’inverse : ils veulent désormais choisir eux mêmes à qui ils vont donner « leur talent et leurs compétences ». Désir de changer la vision de l’entreprise, de révolutionner les formations, de se lancer et d’apprendre par soi même… Les jeunes générations ne sont pas paresseuses selon Emmanuelle, elles sont seulement demandeuses de changements plus logiques répondants à leurs attentes. « Un monde qui gagne, c’est un monde qui ose faire le pari de sa jeunesse. Osons la jeunesse sans le jeunisme et osons la bienveillance ».

 

Et vous, quelle est votre vision ?

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