Lors des Sommets du Digital, Jacques Froissant a été interviewé par FrenchWeb.fr sur le recrutement dans le digital pour les ETI et PME. Où en sont-elles ? Quels profils pour mieux s’adapter à ces contextes ? Retrouvez le résumé des points abordés lors de l’interview !
Evidemment, les métiers « classiques » du secteur sont toujours sollicités mais nous voyons émerger une nouvelle demande. Ainsi, il y a deux types de profils très recherchés : «Il y a des postes en direction digitale, direction e-commerce, qui n’avaient pas encore été créés par ces structures qui pourtant font du commerce et du marketing depuis longtemps. On retrouve également des postes autour de l’expérience client et de l’exploitation de la data». Également, il existe toujours une demande très importante dans la tech, notamment en scala aujourd’hui.
Par ailleurs, les profils des entreprises qui recrutent dans le digital sont variés. Allant du fabricant de fenêtres, au spécialiste de la distribution dans le second œuvre, en passant par des coopératives agricoles, tous les secteurs sont représentés. « Je suis souvent assez surpris de voir l’état d’avancement de ces entreprises », explique Jacques Froissant CEO Altaïde. Certaines de ces PME sont par exemple très pointues dans l’exploitation de la data.
Le choix du candidat dépendra évidemment du poste mais aussi de l’authenticité et des valeurs de l’entreprise. « On attire des personnes qui souhaitent être plus proches ‘de la finalité’, davantage dans le concret », les candidats préfèreront donc rejoindre une PME ou une ETI. « Nous sentons une tendance qui est récurrente : les candidats cherchent à avoir des postes qui ont du sens ». Une tendance qui profite ainsi aux ETI et PME. « Ils ont envie de retrouver de la ‘valeur’ dans leur métier », ponctue Jacques Froissant.
Il y a évidemment des compétences techniques qui ne sont pas négligeables. Mais il existe d’autres compétences qui sont tout aussi importantes. Tout d’abord, un bon candidat est un candidat passionné. « Être passionné cela veut dire être capable de s’impliquer mais aussi être capable d’apprendre par soi-même ». D’autre part, un bon candidat doit être curieux. Il doit ainsi avoir une curiosité sur les pratiques liées au digital, mais aussi sur les pratiques de ses concurrents. De plus, cela va généralement de pair avec une qualité d’écoute et une capacité à expliquer les choses et entraîner les équipes ! Ce qui est indispensable au bon fonctionnement d’une entreprise.
« Un master en digital ne suffit pas ! » Il faut être curieux, se former, apprendre grâce à différents supports (les Moocs par exemple) ! En effet, il faut se former soi-même et non pas attendre les formations proposées par son employeur. Il faut prendre les devants. Ainsi, il est nécessaire d’apprendre des expériences des autres, de s’informer, de lire la presse spécialisée dans le digital, d’aller à des évènements, de connaître des influenceurs et de s’en inspirer. Allez chercher des informations et des inspirations !
Justement il faut faire attention à ne pas vouloir trop pérenniser sa culture d’entreprise ! Il faut être capable de garder ses bases saines, ses valeurs. Mais il est aussi nécessaire d’être capable d’innover, et de rester une entreprise agile !