11 septembre 2019
Femmes entrepreneures en startups : 30% de chances en moins de lever des fonds ! 😡

Les femmes entrepreneures de startups discriminĂ©es par les fonds d’investissement ?

Le baromĂštre SISTA/Boston Consulting Group (BCG) analyse 15000 startups sur les inĂ©galitĂ©s de financement entre entrepreneurs et femmes entrepreneures de startups. Il montre que l’égalitĂ© est loin d’ĂȘtre acquise. Il est temps d’en tirer des enseignements et de continuer Ă  faire bouger les lignes plus vite !

 

 

femmes entrepreneures

30% de moins de chance de lever des fonds !

En France, les startups fondĂ©es par des femmes entrepreneures ont, en moyenne, 30 % moins de chance que celles fondĂ©es par des hommes d’ĂȘtre financĂ©es par les fonds de capital-risque. Pourtant, les startups fondĂ©es ou co-fondĂ©es par les femmes rapportent 2,5 fois plus que celles fondĂ©es par des Ă©quipes exclusivement masculines.

Ainsi, au rythme actuel, on atteindra la paritĂ© entre les crĂ©ateurs et les crĂ©atrices de startups en 2090 en France. A comparer avec 2067 au Royaume-Uni et 2139 en Allemagne. Ce sont quelques-uns des principaux enseignements de l’étude BCG.

pour connaĂźtre les attentes des candidats. 

 

ux enseignements de la premiĂšre Ă©dition du baromĂštre SISTA/Boston Consulting Group (BCG). Les conditions d’accĂšs au financement pĂ©nalisent les crĂ©atrices de startups.

“Ce baromĂštre dĂ©montre que les investisseurs ne traitent pas les  femmes et les hommes dirigeant.e.s de startups de façon Ă©gale. Ce qui nuit aux dirigeantes et Ă  leurs entreprises”, selon le collectif SISTA qui a rĂ©digĂ© une charte en partenariat avec le Conseil National du NumĂ©rique afin de remĂ©dier Ă  ce problĂšme systĂ©mique. Cette charte sera signĂ©e le 24 septembre Ă  Bercy par les plus grands investisseurs français en capital risque.

5% de création de startups par des femmes :

Sur une base de start-ups fondées depuis 2008 en France, seulement 5% ont été fondées par une équipe 100% féminine.  Et 10% par une équipe mixte. 85% des startups ont donc été fondées par une équipe 100% masculine. Avec ces chiffres, la France fait un peu mieux que l’Allemagne, mais moins bien que le Royaume-Uni.

Même si la part des équipes mixtes progresse, la situation a faiblement évolué ces dix dernières années. Au rythme actuel, il faudra attendre 2090 pour atteindre la parité dans l’entrepreneuriat français.

Si l’on compte moins de femmes entrepreneures que d’hommes entrepreneurs, cet écart tient aussi au fait que les femmes fondent surtout (61%) des startups avec des hommes qui eux s’associent peu aux femmes (9%).

Pourquoi les femmes n’entreprennent-elles pas plus avec des femmes ?

Leur comportement est rationnel, puisque si elles se lancent entre femmes entrepreneures, elles ont beaucoup moins de chance de réussir qu’avent des hommes entrepreneurs.

  • Accès au financement : Les start-ups féminines françaises ont 30% moins de chances d’être financées par les principaux investisseurs.
  • Tours successifs : La situation s’aggrave à mesure que les tours de financement avancent. Les startups ont 40% moins de chance d’accéder aux séries A (deuxième tour de financement), 80% moins de chance d’accéder aux séries B (troisième tour de financement) et 100% aux séries C (quatrième)
  • Montants levés : En moyenne, elles reçoivent 2.5x moins de fonds que les start-ups fondées par des hommes (contre 3.1x en Allemagne et 1.3x au Royaume-Uni). Cet écart ne tient par ailleurs pas seulement au fait qu’elles accèdent moins facilement aux séries élevées. Les écarts de fonds moyens levés sont significatifs sur les premiers tours. (1.2x moins en seed/premier tour, 1.8x en série A/deuxième tour)
  • Fonds totaux levés : seuls 2% des fonds sont levés par des startups féminines, vs. 89% pour des startups masculines
  • Valorisation : Ces écarts se retrouvent et sont encore plus exacerbés au niveau des valorisations. Ainsi une startup féminine est valorisée 3.4x moins qu’une startup masculine en France après une série A.

Si cette situation est alarmante, une partie de l’explication est peut-être à chercher dans l’état de l’industrie du capital-risque français. En effet, sur les 29 principaux fonds, la moitié ne compte aucune femme parmi leurs partners !

Recrutement mĂȘme combat

Les hommes recrutent des hommes, les femmes recrutements des hommes et des femmes. Chez AltaĂŻde c’est un constat que l’on fait depuis longtemps dans l’écosystĂšme startups.

La mixitĂ© dans les Ă©quipes de management est la meilleure garantie d’attirer plus de femmes sur les mĂ©tiers du digital et de l’IT.

AltaĂŻde, cabinet de recrutement digital, est quelques fois montrĂ© du doigt car il n’y a que des femmes consultantes, et un binĂŽme femme/homme Ă  la tĂȘte. Mais ce cas de figure (non volontaire Ă  la base) se rĂ©vĂšle trĂšs intĂ©ressant dans la non discrimination des profils.

Le collectif SISTA

SISTA est un collectif de femmes entrepreneures et investisseures qui promeut plus de diversitĂ© dans l’économie numĂ©rique en encourageant notamment plus d’investissements dans les entreprises dirigĂ©es par les femmes. L’approche de SISTA est inĂ©dite en France. Le collectif co-construit des bonnes pratiques afin de lutter contre les biais inconscients et faire Ă©merger une gĂ©nĂ©ration de leaders plus divers. Créé en dĂ©cembre 2018, le collectif est dirigĂ© par CĂ©line Lazorthes, Tatiana Jama, Valentine de Lasteyrie. Son board est composĂ© de Nathalie Balla (La Redoute & Relais Colis), Mercedes Erra (BETC – Havas Worldwide), Anne Lalou (La Web School Factory – Innovation Factory), Françoise Mercadal- Delasalles (CEO Credit du Nord) et StĂ©phane Pallez – (Française des Jeux).

Retrouvez le BaromĂštre SISTA / BCG ici.

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