Cette étude de l’Institut Montaigne s’appuie sur un vaste sondage de Kantar Public mené en 2022 auprès de 5001 actifs français.
Les auteurs de l’étude, Bertrand Martinot et Lisa Thomas-Darbois, proposent une analyse nouvelle du rapport au travail puisque 77 % des sondés se déclarent satisfaits de leur travail.
Flemme, grande démission «quiet quitting»… haro sur les clichés !
Les chiffres ont parlé et sont à rebours d’un discours fréquemment entendu sur la fameuse « paresse » des Français…mais qui en doutait 😉
77 % des sondés se déclarent satisfaits au travail et deux tiers des actifs jugent que le travail occupe « une juste place » dans leur vie.
Sans surprise, la rémunération est quant à elle le premier facteur d’insatisfaction, pour 46 % des sondés (indépendants ou salariés).
Paradoxalement, 60 % des travailleurs déclarent que leur charge de travail a augmenté ces 5 dernières années. Ils déclarent avoir le sentiment d’avoir plus de travail à faire sur le même volume horaire de travail.
Des analyses approfondies ont montré que ce sentiment d’augmentation de la charge de travail est plutôt d’ordre subjectif. Les véritables raisons amenant à ce sentiment de surcharge sont le manque de soutien par le management, la charge psychique ou la faible autonomie.
Le souhait de “travailler plus pour gagner plus” l’emporte largement sur celui de “travailler moins quitte à gagner moins”
Les sondés s’accordent à dire que le télétravail a des impacts positifs sur l’équilibre vie personnelle et professionnelle, l’autonomie et l’efficacité au travail. Ils s’accordent toutefois à reconnaître qu’il a des impacts négatifs sur l’efficacité et la qualité des relations sociales.
Un rejet massif du recul de l’âge légal de départ à la retraite, observé dans cette étude, seuls 7% des actifs considèrent que 62 ans est insuffisant.
Toutefois 41 % estiment qu’ils voudraient un aménagement des conditions de travail avant le départ à la retraite.
55 % des sondés déclarent vouloir évoluer vers un poste différent au sein de la même entreprise. Quant à devenir indépendant, 29 % des salariés pourraient l’envisager.
Enfin, on constate une forte corrélation entre un taux de chômage bas et une augmentation du nombre de démissions… ce qui nuance considérablement le mythe de la grande démission.
En résumé donc, il n’y a pas de véritable rupture dans le rapport qu’entretiennent les Français avec leur travail, entre l’avant et l’après pandémie. En revanche c’est le recours au télétravail qui constitue LA rupture majeure en ce qui concerne les conditions de travail.
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