11 octobre 2013
Chercheurs d’emploi : mettez en avant vos compétences numériques et souriez vous êtes Googleisés !

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Mettez en avant vos compétences numériques et souriez vous êtes Googleisés !

Il y a quelques jours avait lieu la conférence d’Ax’Numérique, un groupe de travail animé et coordonné par la Maison de l’Emploi de Bordeaux. L’occasion de faire le point sur la valorisation des compétences numériques des chercheurs d’emploi avec :

  • Présentation du projet de Référentiel des Compétences Numériques : un outil d’identification et de valorisation des compétences numériques des demandeurs d’emploi, au sein de leur Curriculum Vitae. Projet WhatYcan présenté par Jacques Peyronnet.
  • Présentation des résultats de l’étude « Recrutement & identité numérique : quelles pratiques ? » sur les pratiques de vérification de l’identité numérique des candidats lors d’un processus de recrutement

J’avais l’honneur d’y être invité pour partager entre autres l’expérience d’Altaide (voir interview ici) en terme d’accompagnement et de formation de chercheurs d’emploi à la gestion de leur ereputation.

Petit retour rapide de ce que j’ai retenu de la conférence (j’en ai surement oublié).

conference-ax-numerique-altaideAujourd’hui nous sommes en face d’une génération dite Y, digitale native, utilisant en permanence PC, smartphone, tablettes… A l’aise avec l’outil numérique savent-ils mettre en valeur cette compétence ? On parle de 900000 emplois créés dans le numérique en Europe d’ici fin 2015, mais un emploi numérique c’est quoi ? Dans un monde où le facteur devient digital avec le projet Facteo (oui, oui celui de La Poste) existe t’il encore des entreprises où le digital ne pénètre pas ? Même si bien sur les besoins d’un « pure player » digital différent d’une PME classique.

L’emploi numérique est donc partout et entraine une évolution des demandes sur les compétences.

Or en face le travail d’AX’Numérique (étude portant sur près de 500 jeunes accompagnés par la Maison de l’Emploi) montre que :

  • Dans 77% des cas les CV n’indiquent pas les compétences numériques acquises
  • Quand celles-ci sont présentes, elles sont mal valorisées

Les axes d’amélioration sont donc nombreux à la lumière des réactions et propositions :

  • Attention exprimer des compétences numériques n’est pas lister des logiciels (le basique : Maitrise de la suite Office). Mais bien se poser la question «Que sais je faire ? »
  • Exprimer par exemple dans un CV : je connais la sémantique de recherche sur Google plutôt que je connais Office !
  • Travailler spécifiquement dans le numérique, c’est aussi faire la preuve de ses compétences de veille technologique, marketing, stratégique.
  • 70 % de l’emploi c’est de la #PME . Il faut aussi les accompagner sur l’expression de leur besoin. Un référentiel métier c’est bien, mais le patron de PME qui recrute une ou deux fois par an a besoin d’outils simples.
  • 80% des emplois internet sont dans des PME hors secteur numerique (source #eJobs Observatory) souvent en marché caché !
  • Ne confondons pas outil et compétence ! Merci @jpeyrondet ! #axnum la phrase à retenir dans la matinée !
  • Les compétences de base digitales sont une vraie valeur pour l’entreprise. Exemple : le pompiste de Cora Rennes qui gère la page Facebook du magasin avec un gros succès sur les réseaux. Cela veut dire aussi en recrutement savoir sortir du cadre, introduire plus de collaboratif dans l’entreprise.
  • Montrer aujourd’hui à un employeur quelque soit son secteur d’activité que l’on a des compétences numériques c’est se donner un vrai plus. Et entre deux candidats au final, celui qui met en avant des compétences digitales fera souvent la différence par ce petit plus, y compris sur des postes où il n’y a pas de demandes particulières.
  • Le digital a investit la publicité (dépenses pub sur le web supérieures à la TV), l’ecommerce touche des secteurs BtoB très traditionnels, le marketing de communication devient social… les entreprises se doivent aujourd’hui de recruter des ressources en phase avec cela.

L’évolution des pratiques des recruteurs vis à vis du numérique et l’importance de la maitrise de son « ereputation » de candidat :

  • 55% des recruteurs interrogés (222 PME de la région bordelaise) font des recherches en ligne sur les candidats : en clair ils « Googlisent » les candidats pour croiser des informations sur eux. 33% avouent avoir déjà écarté un candidat sur des infos qui leur apparaissait négatives. (On désavoue mais c’est une réalité)
  • mais il n’y a pas que le recruteur qui Googlise, le candidat aussi !
  • @WandaLaurent : #axnum: l’experience de @Altaide_JF qui googlise pendant l’entretien de recrutement, permet la discussion
  • Parole de recruteur. : quand je vois la photo d’un candidat boire un verre en soirée sur #Facebook, ça me rassure #axnum
  • en bref ce qui compte pour un recrutement c’est la cohérence, savoir faire la preuve de ses compétences, et faire attention importance des traces en ligne

 

compétences numériques

Alain Juppé, toujours motivé par les sujets du numérique, est venu passer un moment pour rappeler l’engagement de la ville (et de la CUB) pour faire de Bordeaux une ville phare du numérique. Il a conclut à propos de son usage de Twitter : « Je ne suis pas seulement un croyant mais aussi un pratiquant du numérique ! »

En conclusion :

Gérer son identité numérique ce n’est pas gérer sa présence nom, prénom sur le web en faisant du personal branding égocentrique, mais au contraire une vraie démarche de référencement (mots clés, contenus, relais social media…).

Les outils de sourcing des recruteurs évoluent : on passe de l’annonce papier puis web aux réseaux sociaux professionnels comme Linkedin et Viadeo., en utilisant aussi le relai de Facebook, Twitter, et Google+. Une nouvelle génération de sites apparaissent avec l’exemple des bordelais de Dokker (gestion du process de recrutement, facilitation du sourcing…) ou de Qapa.fr avec son outil de matching offre / CV.

D’où la nécessité demain d’être à l’aise avec ces outils et d’adopter une véritable stratégie de référenceur (candidat comme employeur). Un cabinet de recrutement comme Altaide l’applique depuis longtemps et transmet ce savoir faire aux recruteurs RH d’entreprise et aux cadres en repositionnement professionnel à travers des formations adaptées.

 

Les candidats chercheurs d’emploi commencent à s’y adapter : nous passons du CV « machine à écrire » au profil numérique riche. Apprendre à interagir, à chercher son futur employeur, gérer son réseau professionnel doivent devenir des réflexes.

Cela sous entend formation et éducation => aux acteurs de l’emploi de le mettre en place !

Pour en savoir plus lisez le compte rendu d’Ax Numérique ici !

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